mercredi 21 septembre 2016

Aisne : le policier s'est servi sur les comptes de son oncle

Ignace avait confiance en son neveu. Et comment ! Il est fonctionnaire de police au commissariat de Saint-Quentin, un homme droit et loyal. C’est que le tonton s’est dit quand il ne pouvait plus gérer ses comptes seuls. Il a alors signé une procuration pour que son neveu, Alain Krawiec, puisse gérer comme il se doit l’argent économisé toute une vie. Il n’a pas eu la vie facile, Ignace. Mutilé depuis qu’il a été mitraillé pendant la Seconde Guerre mondiale, l’octogénaire avait perdu l’usage de sa main gauche amputé. Il ne lui restait que trois doigts sur l’autre main. Pas facile pour signer des chèques ?
Et pourtant, le vent a commencé a tourné lorsque l’oncle reçoit, chez lui, des lettres de mise en demeure d’organisme de crédits. Une, puis deux, trois et ainsi de suite. Des crédits ? Ignace n’en a jamais contracté de sa vie. Il soupçonne son neveu et dépose plainte. La gendarmerie n’a plus qu’à dérouler la pelote.
Entre mars et octobre 2006, près de 100 000 € de crédits sont contractés au nom d’Ignace. Bigre, pourquoi un tel besoin d’argent, lui qui vit chichement ? Et comment a-t-il pu obtenir de telles sommes à son âge, 78 ans à l’époque ? Alain Krawiec a trafiqué sa carte d’identité en modifiant la date de naissance. Le septuagénaire a gagné dix ans, les organismes de crédit n’ont rien vu. «  Quand les sommes arrivent, les jours qui suivent, il y a un retrait équivalent  », souligne la présidente, Sabine Orsel. En analysant de près les comptes, les enquêteurs s’aperçoivent que l’épargne, réparti dans des assurances vies, un plan épargne logement et d’autres placements sont vidés. Des chèques sont aussi encaissés sur le compte bancaire des autres membres de la famille. Pourquoi ? Alain Krawiec, surendetté, ne pouvait les encaisser sur le sien, de peur qu’il soit saisi pour le remboursement de ses nombreuses créances. Les proches n’avaient plus qu’à retirer le montant en liquide de leurs comptes.
Comment expliquer aussi les dépenses d’Ignace dans un magasin de vêtements pour femmes ? «  Des cadeaux  », selon la femme d’Alain Krawiec, qui a dépensé plus de 2 000 € dans une même enseigne. Le couple assure pourtant que c’est le tonton qui a signé tous les chèques ainsi que les demandes de crédits. Sauf deux, pour lesquels Alain Krawiec reconnaît sa participation. Pour le reste, c’est l’oncle qui arrosait. Certes, cela lui arrivait de faire plaisir à ses proches en lâchant quelques enveloppes. Selon un expert graphologue, «  c’est probant que ce n’est pas lui qui a signé les chèques et les documents de prêts. Il y a une importante similitude graphique avec l’écriture de Mme Krawiec  », écrit-il dans son rapport.
« Ils se sont mis au-dessus de la morale, du respect et de la loi. Ils ont spolié une personne âgée »
Lucile Moutier, procureure
Parlons maintenant du dossier de surendettement, soumis par Alain Krawiec, à la commission ad hoc de la Banque de France. Pour minimiser sa solvabilité et tenter ainsi d’échapper à de trop grandes mensualités, il a falsifié ses justificatifs de revenus. «  Une anticipation  » sur sa pension de retraite s’est-il justifié, en plus d’un départ de l’un de ses fils du foyer. Tout cela «  pour éviter de refaire un dossier  ». La Banque de France, qui en a vu d’autres, a rejeté sa demande. Une décision motivée par «  la mauvaise foi  » de l’ex-policier.
Les besoins d’argent du couple s’expliquent aussi par l’amour du jeu et des casinos.Addicts, Alain et sa femme se sont fait interdire des salles de jeux, entre 2001 et 2006. «  Les propos tenus sont extrêmement gonflés. Ce que ces deux personnes ont fait, c’est détestable. Ils se sont mis au-dessus de la morale, du respect et de la loi. Ils ont spolié une personne âgée  », a tonné la procureure, en requérant un an de prison avec sursis en plus du remboursement des sommes dues aux organismes de crédits (un peu plus de 40 000 €). Décision le 25 octobre.
http://www.lunion.fr/node/806630

mardi 20 septembre 2016

Landes : un chauffeur routier condamné pour homicide involontaire

En septembre 2014, un camion avait heurté une voiture par l'arrière. La conductrice était décédée. Le routier comparaissait lundi au tribunal de Dax. 
Les faits s'étaient déroulés le 4 septembre 2014, et une mère de famille de 56 ans avait perdu la vie. L'accident s'était produit vers 17h15, sur l'axe Bayonne - Mont-de-Marsan, à hauteur de Saint-Paul-lès-Dax. Un poids lourd est venu percuter la voiture qui se trouvait devant lui, qui était elle-même rentrée dans un troisième véhicule.
 
À la barre, le chauffeur de poids lourd a reconnu « qu'il avait peut-être freiné trop tard, manqué de vigilance, dans un secteur en travaux où les véhicules avaient brutalement freiné ». La reconstitution avait permis de mesurer qu'à 4 kilomètres/heure au-dessus de la vitesse autorisée pour son poids lourd, il aurait fallu quelques mètres de plus pour freiner à temps et éviter le choc.
La conductrice du troisième véhicule, qui s'était constitué partie civile, conserve de graves séquelles psychologiques, souffrant d'un « choc post-traumatique » avéré.
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Le procureur a demandé à l'encontre du chauffeur, expérimenté et sans aucun soucis jusque là, un an de prison avec sursis, 4 000 euros de provisions et une expertise pour évaluer les troubles de la conductrice du troisième véhicule.
http://www.sudouest.fr/2016/09/20/landes-un-chauffeur-routier-condamne-pour-homicide-involontaire-2507146-3452.php

lundi 19 septembre 2016

Les cambrioleurs du Lidl de Saintes et Castillon-la-Bataille condamnés

Le duo de malfrats avait sévi en juillet 2015.
Mais qui est ce « Sergueï » ? La question n'aura cessé de revenir durant l'audience, vendredi, au tribunal correctionnel de Saintes (17). Comme une ritournelle, d'abord chantonnée par les deux prévenus : Maxim Bezman et Vladimir Ciuciu, 30 et 34 ans, deux « gros bras », au sens propre comme au figuré, qui ont cambriolé les Lidl de Castillon-la-Bataille et Saintes les nuits du 19 et 28 juillet 2015. Pour un butin total de plus de 50 000 €. Ils seront interpellés le 3 août par la douane à la frontière italienne.
Toute leur défense, psalmodiée vers leurs chaussures, tient sur ce supposé complice : non, ils n'ont pas agi seuls ces soirs-là. Oui, un troisième larron, ce « Sergueï », les a amenés sur place, sans leur détailler la teneur de ce « travail ». Un ami de longue date ? Même pas. « Nous l'avions rencontré quelques jours après notre arrivée en France, alors qu'on prenait un café à Bordeaux, en terrasse », déroule Vladimir Ciuciu comme on récite un poème.
Le président Olivier Lalande ne cache pas son agacement face à la version des prévenus. Il les met face à leurs contradictions. « Quel intérêt pour ce Sergueï, s'il existe, de vous confier cette somme d'argent ? De vous attendre au Colisée de Rome ? Il faut avoir sacrément confiance, surtout en deux personnes qu'on vient de rencontrer. Et comment être assez dupe pour penser se faire amener sur un chantier pour travailler, à 23 h 30 ? » Vladimir Ciuciu - son compère ne s'exprime presque pas - répétera le même refrain : ils sont venus en France chercher du travail. Sergueï les a mis en confiance. Ils se sont fait berner.

« Pas des amateurs »

Le procureur Thierry May connaît la musique. « On a régulièrement en France des gens de l'ex-URSS qui viennent faire des raids. Ces gens-là ne sont pas des amateurs. Impossible en revanche de connaître leur pedigree, vu l'absence de coopération judiciaire entre la France et la Moldavie. » Il rappelle, pour appuyer son réquisitoire, la méthode employée pour les deux larcins : neutralisation de l'alarme et du système de vidéo-surveillance, dévissage d'une plaque sur le toit, ouverture d'un coffre-fort. Le tout à grand renfort d'outils. « C'est un mode opératoire de professionnels. Ils venaient en France avec une mission précise. S'il y a un troisième homme, ils ne diront rien. Ce n'est pas l'habitude de la maison de balancer. » Thierry May requiert une peine de 4 ans de prison, dont 18 mois avec sursis.
La défense de Maxime Bezman insistera sur son rôle « plus faible » que celui de son complice. « Il est resté dans la voiture », plaide l'avocate. Autre credo pour l'avocate de Vladimir Ciuciu : la pénitence. « Il assume sa responsabilité depuis le début. Pour moi, Sergueï existe. Le vol est trop sophistiqué pour deux personnes. »
Cela n'a apparemment pas convaincu la cour, qui a suivi les réquisitions du procureur. Derrière les barreaux depuis le 7 août 2015, les deux Moldaves devront encore y rester trois ans. Et sans scie à métaux.
http://www.sudouest.fr/2016/09/19/les-cambrioleurs-du-lidl-condamnes-a-saintes-2505163-2780.php
 

samedi 17 septembre 2016

Haute-Savoie : Morzine condamnée en appel pour la mort d'une skieuse de 9 ans

La condamnation est tombée ce vendredi 15 septembre dans la journée. La station de Morzine a été condamnée à 50.000 euros d'amende par la cour d'appel de Chambéry pour la mort d'une fillette de 9 ans en 2013. La station devra en outre payer quelque 130.000 euros en dommages et intérêts et frais de justice à la mère, au père, au beau-père et aux demi-soeurs de la victime, a précisé Me Roland Poynard, avocat des parties civiles.
"Je suis entièrement satisfait de la décision", a ajouté l'avocat, disant cependant craindre un pourvoi en cassation de la station. "Notre souhait est qu'on en reste là, qu'on tourne la page", a-t-il ajouté. L'avocat de la station n'a pu être joint vendredi. La décision rendue jeudi confirme le jugement de première instance du tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains, qui avait retenu en juillet 2015 une "faute simple de négligence" de la station. Le ministère public avait plaidé la relaxe lors des deux procès.
Le 4 mars 2013, au deuxième jour de ses vacances au ski, la jeune Marine Weber avait perdu le contrôle de sa trajectoire sur une piste bleue de la station avant de dévaler la pente et de se fracasser le crâne contre une barrière en rondins de bois située en contrebas. La mort avait été quasiment instantanée. "La station avait oublié de mettre un filet sur la barrière. La gamine est arrivée juste à l'endroit où il n'y avait rien", a décrit Me Poynard.

La station encourait une peine maximale de 250.000 euros d'amende.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/alpes/haute-savoie

Gard : peine aggravée pour le notaire de Saint-Ambroix

U n pourvoi est formé devant la Cour de cassation. En attendant, l'arrêt fixé par la cour d'appel est applicable immédiatement.
La chambre des appels correctionnels de la cour d'appel de Nîmes a rendu son arrêt dans l'affaire qui oppose deux notaires de Saint-Ambroix. Olivier Majenski, le notaire mis en cause, a de nouveau été reconnu coupable de vol aggravé et d'avoir dégradé, puis mis à sac le bureau de son associée. Conformément à la réputation de la cour d'appel de Nîmes, la sanction a été considérablement alourdie.

Six mois de prison avec sursis

Alors que le ministère public avait réclamé, dans ses réquisitions, un an de prison avec sursis et deux ans d'interdiction d'exercer, le notaire a finalement écopé de six mois de prison avec sursis, 50 000 € à payer, mais, surtout, cinq ans d'interdiction d'exercer.
Cette décision a fait réagir Me Roland Marmillot, l'avocat du notaire : "Cet arrêt me laisse sans voix ! C'est une décision qui ne tient absolument pas compte de la dimension humaine de ce dossier, ni, d'ailleurs, de la dimension juridique. C'est pour cela que nous allons nous pourvoir en cassation. Nous espérons être entendus." Le conflit entre les deux officiers ministériels dure depuis de nombreuses années, sans que l'ordre des notaires ne soit parvenu à proposer une solution efficace à cet épineux problème.

Des documents officiels ont disparu de l'étude

En première instance, au tribunal d'Alès, le notaire avait été condamné à six mois de prison avec sursis et un an d'interdiction de sa profession. Une "minute", un document officiel avait disparu. Il s'agirait d'un acte concernant un bien appartenant au majordome de Jean-Marie Le Pen. D'autres dossiers, comme des pièces comptables, des copies authentiques d'actes remis aux clients de l'étude… n'ont jamais été retrouvés à ce jour.
En parallèle à cette affaire, d'autres procédures restent pendantes, notamment pour faux et usage de faux, ou harcèlement moral. En attendant que la Cour de cassation ne statue à son tour, l'arrêt fixé par la cour d'appel est applicable immédiatement.
http://www.midilibre.fr/2016/09/16/peine-aggravee-pour-le-notaire-de-saint-ambroix,1394296.php

vendredi 16 septembre 2016

Loi Travail: un lycéen, accusé de tentative d'homicide sur un policier, remis en liberté

Un lycéen au casier judiciaire vierge, placé en détention provisoire en mai dernier pour "tentative d'homicide" envers un policier lors d'une manifestation à Nantes, a été remis aujourd'hui en liberté sous contrôle judiciaire, selon le parquet général.
"La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes a confirmé l'ordonnance du juge d'instruction de placement sous contrôle judiciaire", a-t-on précisé. Le parquet de Nantes avait fait appel de l'ordonnance de mise en liberté du jeune homme sous contrôle judiciaire mais la chambre de l'instruction l'a confirmée vendredi, s'est réjoui l'avocat du jeune homme, Me Antoine Barrière, interrogé par l'AFP. "L'enquête se poursuit", a-t-il ajouté.

Lors d'une manifestation le 3 mai dernier à Nantes, un policier qui s'était retrouvé isolé avait été pris à partie par un groupe de manifestants. Suite à un balayage, le policier s'était retrouvé au sol et avait été frappé à la tête à coups de pieds et de barre de fer. Ses blessures avaient nécessité une quinzaine de points de suture à la tête et au visage.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

Un père de famille en prison pour homicide involontaire

Le travail minutieux des gendarmes, «travail remarquable avec une très forte implication des enquêteurs», a souligné hier soir le parquet, a payé. Les gendarmes ont en effet arrêté un individu, soupçonné d'être l'homme qui conduisait la fourgonnette qui dans la nuit du 30 juillet a heurté un piéton, à Grenade. Ce conducteur âgé de 47 ans, père de famille, avait pris la fuite, laissant la victime sur la route ; cet homme de 40 ans n'a pas survécu.
Le chauffard a été mis en examen hier pour «homicide involontaire» par la doyenne des juges d'instruction Myriam Viargues. Dans la foulée, il a été incarcéré. Cet homme, condamné deux fois dans le passé pour des infractions routières (une fois pour avoir conduit alcoolisé) a été interpellé mercredi par les gendarmes de la compagnie du Mirail. À la fin de sa garde à vue, il aurait reconnu être l'homme qui se trouvait au volant dans la nuit du 30 juillet quand, à Grenade, à la sortie du pont de la Savent, un piéton a été mortellement percuté. La victime qui se trouvait avec deux amis a ensuite été écrasée par une deuxième voiture qui a également pris la fuite. Ce deuxième chauffard, les gendarmes vont maintenant le rechercher avec la même abnégation que celle qui a permis l'arrestation du premier suspect.
 

jeudi 15 septembre 2016

Affaire Girollet : l'audition des témoins a commencé devant les assises de Saône-et-Loire

Au deuxième jour du procès du meurtrier présumé d'Anne-Sophie Girollet, la cour d'assises de Saône-et-Loire a entendu les témoins mercredi 14 septembre 2016 : d'abord un maître chien qui avait participé à l'enquête en 2005. Et dans l'après-midi le petit-ami de la victime.
L'audience s'est ouverte ce matin dans une ambiance apaisée. La veille l'accusé,  Jacky Martin, meurtrier présumé d'Anne-Sophie Girollet avait clamé son innocence. Ses avocats, la présidente de la cour d'assises et l'avocat général s'étaient livrés à des échanges virulents. 
Au deuxième jour du procès, l'avocate des parents d'Anne-Sophie Girollet, maître Béatrice Saggio, espérait des débats plus sereins.Tandis que de son côté, l'avocat de Jacky Martin, maître Philippe Sreve insistait sur l'absence d'éléments précis pouvant être imputés à son client.
La cour d'assises de Saône-et-Loire a entendu dans la matinée le témoignage d'une maître-chien qui, en 2005, avait effectué des recherches en bord de Saône, à l'endroit où le véhicule avait été retrouvé. La piste suivie à l'époque allait de la rampe d'accès à la Saône jusqu'au C.R.E.P.S. de Mâcon. Un élément important puisqu'il pourrait signifier que le corps de la jeune femme ne se trouvait pas dans le véhicule lorsqu'il a été mis à l'eau.

mercredi 14 septembre 2016

"Escroqueries au rétroviseur" à Perpignan : un total de 10 ans de prison

Alors qu'il purge actuellement une peine de cinq ans pour ce type de délit, le récidiviste écope de cinq années supplémentaires.
"Vous êtes un monodélinquant", ne peut s'empêcher de souligner le président. De fait, Philippe s'est fait une spécialité de "l'escroquerie au rétroviseur". Il a été condamné à maintes reprises pour cette très mauvaise habitude. Mais, voici deux ans, le tribunal de Pau a décidé de frapper du poing sur la table. Pour deux infractions avérées, il l'a condamné à cinq ans de prison ferme. Seulement, alors qu'avant son jugement, il était placé sous contrôle judiciaire, Philippe a continué son triste manège. Et cette fois, c'est pour 14 faits qu'il était jugé ce mardi.
Son mode opératoire était toujours identique. Il partait en "prospection" à travers tout le pays et repérait des personnes âgées. Il se débrouillait pour causer un petit bruit sur le véhicule visé, en lançant un caillou par exemple. Il faisait alors des appels de phares au conducteur pour lui demander de se garer. Il montrait son rétroviseur abîmé en affirmant que, sans s'en rendre compte, il l'avait heurté. Il téléphonait à un complice se faisant passer pour un assureur. L'homme expliquant à la victime que le malus serait tel qu'il valait mieux effectuer une transaction à l'amiable. Philippe accompagnait alors la personne à la banque pour se faire remettre une somme qui variait entre 500 et 2 300 euros "car mon rétroviseur est équipé d'un GPS intégré et coûte très cher". Bien sûr, après coup, les victimes ont réalisé qu'elles venaient de se faire rouler et les plaintes ont commencé à fuser. Philippe a été formellement reconnu par certains, sur photo ou sur les vidéos de surveillance des banques. Il a reconnu 6 escroqueries ou tentatives qui lui étaient reprochées. Pourtant, il s'entête à nier les 8 autres, même si son téléphone a actionné les bornes à proximités des lieux où les infractions ont été commises.
  • "Avec les vieux, c'est plus facile"
Aux enquêteurs, il a confessé : "Oui, avec les vieux c'est plus facile". Le procureur est très remonté particulièrement car "ces escroqueries ont été commises au préjudice de personnes âgées qui ont souvent des revenus modestes". Il requiert 5 ans d'emprisonnement.
En défense, Me Bosc-Bertou sait que sa tâche va être ardue. Mais, elle réussit à démonter que certains faits reprochés à son client ne peuvent lui être imputés. Elle demande évidemment la confusion de la peine avec celle prononcée à Pau. Une requête que le tribunal ne lui accordera pas. Car au moment des faits, en 2012, il était sous contrôle judiciaire pour les infractions qui ont motivé sa condamnation à Pau. Il s'agit donc bien de deux séries d'escroqueries distinctes. La décision tombe : Philippe est relaxé pour deux faits qui lui étaient reprochés mais reconnu coupable des autres délits. Il est condamné à 5 ans ferme. "Et je précise qu'il ne s'agit que du tiers de la peine encourue", ajoute le président.

http://www.lindependant.fr/2016/09/14/escroqueries-au-retroviseur-un-total-de-10-ans-de-prison,2256773.php

mardi 13 septembre 2016

Mort d'un ado après un repas chez Quick : vers un procès, cinq ans après

Plus de cinq ans après la mort de Benjamin Orset, adolescent de 14 ans, au lendemain d'un repas pris au fast-food Quick Cap Sud à Avignon (Vaucluse), la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Nîmes a rendu une décision décisive. 
Elle a infirmé l'ordonnance de non-lieu rendue en 2014, et décidé du renvoi de l'affaire devant le tribunal correctionnel. Le gérant du Quick et la société devraient donc être jugés pour homicide involontaire. Ils ont encore la possibilité de se pourvoir en cassation, dans un délai de cinq jours.
Après cinq années de procédure, "la famille de Benjamin Orset ressent, non pas de la satisfaction, mais du soulagement" a indiqué Me Bonnenfant, qui défend avec Me Geiger les intérêts de la famille Orset. "A cet instant, leur vérité est devenue la vérité judiciaire."
L'adolescent était décédé le 22 janvier 2011, au lendemain d'un repas pris au fast-food aves ses parents. L'autopsie avait conclu à une toxi-infection alimentaire.
http://www.ledauphine.com/vaucluse/2016/09/13/mort-d-un-ado-apres-un-repas-chez-quick-vers-un-proces-cinq-ans-apres

lundi 12 septembre 2016

Assises de l’Oise : l’accusée du meurtre de Lagny avoue, son avocate la contredit

Tout ou presque semblait pourtant clair après les deux premiers jours du procès de Betty Delattre, à Beauvais devant la cour d’assises de l’Oise. Depuis le début, la femme de 69 ans reconnaît avoir tué son compagnon, le 31 août 2013, dans leur maison de Lagny. Sa ligne de défense reposait sur les violences qu’elle subissait au quotidien de la part de Francis Bocquet, et encore une fois lors de cette soirée bien arrosée. Sauf que ce lundi, alors que les experts se sont succédé à la barre, son avocate a tenu un discours bien différent. « Vous êtes en train d’avouer un crime imaginaire », est allée jusqu’à lancer Me Catherine Cleuet.
Pour étayer ses propos, l’avocate de l’accusée s’appuie sur les analyses balistiques. Premier élément troublant, des traces de « particules typiques », pouvant être causées par l’utilisation d’une arme, ont été retrouvées en bien plus grand nombre sur les mains d’un invité que sur celles de Betty Delattre. D’autre part, l’impact de balle relevé sur la victime se trouve à 1,26 m de hauteur. Or, selon les témoins de la scène, l’accusée tenait le fusil à hauteur de hanche lorsque le coup est parti, soit à 90 cm du sol. Impossible, même si l’on imagine que l’arme était inclinée, de constater un tel impact sur Francis Bocquet.

>« Betty Delattre dit qu’elle a tiré mais on n’en a pas la preuve », lâche Me Catherine Cleuet. Devant le doute qui semble s’installer, sa cliente avoue pourtant encore une fois être à l’origine du drame. Le verdict est attendu ce mardi.
 

Meurtre feria de Béziers : Morgan Blouet devant les Assises à Montpellier

En août 2012, en pleine féria de Béziers, Julien Portale mourait sous les coups de Morgan Blouet. Pour avoir regardé de trop près la moto de ce dernier. Reporté une première fois. Le procès de Morgan Blouet s'ouvre ce lundi aux Assises de l'Hérault.
Le procès de Morgan Blouet avait été interrompu en avril 2015 au bout de 3 jours d'audience, en raison des soucis de santé du président de la session d'assises. Ce lundi à 14 h 00 la cour d'assises de l'Hérault va de nouveau juger l'affaire.

C'était en août 2012 à Béziers, lors de la feria. Julien Portale, un père de famille de 33 ans est décédé après une violente rixe pour avoir voulu photographier une moto. Morgan Blouet l'a tué à coups de pied et de poings le 11 août 2012, parce qu'il avait eu le tort de poser devant sa moto.
Le prévenu, incarcéré à Béziers depuis le 13 août 2012 avait été remis en liberté.

Rappel des faits

Nous sommes le 11 août 2012, pendant la feria de Béziers, il est 3 heures du matin. Julien, sa petite amie et ses copains rentrent chez eux. Ils aperçoivent une superbe moto garée près d'une bodega. Julien est fan de moto. Le couple décide de se faire prendre en photo devant l'engin. Le propriétaire du deux-roues les surprend et frappe aussitôt la compagne de Julien, puis il s'attaque à Julien qui tombe à terre. Il lui porte plusieurs coups mortels à la tête.

Dans une courte déclaration,
au début du premier procès en avril 2015, le prévenu avait clairement, pour la première fois, reconnu les faits.
Le procès durera une semaine. Le verdict est attendu vendredi soir 16 septembre

http://france3-regions.francetvinfo.fr/languedoc-roussillon/herault

Accusé d'avoir tué et découpé son dealer

Julien Giraud, un toxicomane de 31 ans accusé d'avoir assassiné et découpé à la tronçonneuse son dealer pour "venger" sa compagne outragée, le soir de la Saint-Valentin en 2014, comparaît à partir d'aujourd'hui devant la cour d'assises à Saintes avec quatre autres accusés.
Bakari Touré, 29 ans à l'époque, faisait régulièrement le trajet entre l'Ille-et-Vilaine où il résidait et Marennes, en Charente-Maritime, pour y vendre de la cocaïne. "Un jour, au domicile de Julien Giraud et de sa compagne, Jessica Labbé, Bakari Touré a fait des avances à celle-ci. Julien Giraud, qui était très amoureux, l'a très mal pris", souligne l'avocate de ce dernier, Me Francesca Satta.
A partir de là, les versions des protagonistes divergent. Mais la conclusion de l'histoire quelques jours plus tard est sans appel: Bakari Touré est tué à coups de couteau près de Burie, entre Saintes et Cognac, dans la nuit du 14 au 15 février 2014. Et son corps, dissimulé chez un des accusés, a été découpé quelques jours plus tard à la tronçonneuse avant d'être enterré dans des sacs.
Lors de sa garde à vue, Julien Giraud a endossé seul la responsabilité du meurtre et du découpage du corps. Aujourd'hui, il explique pour sa défense que Bakari Touré avait essayé de violer sa compagne. Mais Jessica Labbé, elle, déclare que le dealer lui avait proposé une relation sexuelle en échange de drogue. Selon l'avocate Julien Giraud, le meurtre n'était pas prémédité: "Il a voulu seulement avoir une explication avec son rival. Il a pris un couteau parce que Bakari Touré avait la réputation d'être violent et de posséder des armes. En outre, il est costaud." Raison pour laquelle le principal accusé avait demandé à son ami Mathieu Brard, 34 ans, toxicomane lui aussi, de l'accompagner, dit-elle.

Dans la voiture de la victime, attirée sous prétexte d'une transaction de drogue, la conversation a vite dégénéré. Julien Giraud affirme que Bakari Touré a eu un geste qu'il a interprété comme la saisie d'une arme. Le toxicomane a réagi en lui portant des coups de couteau à la tête et au cou, pour se défendre, assure-t-il.

Malgré ses blessures, le dealer parvient à s'enfuir et à appeler les pompiers, mais les secours ne parviendront pas à le localiser. Les deux complices le rattrapent, le tuent, et tentent de brûler le corps, en vain. Le cadavre sera découpé quelques jours plus tard à l'aide d'une tronçonneuse achetée par Julien Giraud et son frère. Mathieu Brard devra répondre de complicité d'assassinat, ce qu'il nie. Les trois autres accusés, dont le frère de Julien Giraud, sont jugés pour recel de cadavre. Le verdict est attendu vendredi.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

Montpellier : par vengeance, le policier fait manger du space cake à son ex-femme

La mauvaise blague n’a pas fait rire son ex-épouse. L’ancien capitaine de police des renseignements territoriaux de Nîmes (Gard) était jugé vendredi pour avoir drogué son ex-femme. Après 27 ans de vie commune, le couple était séparé depuis trois ans et devait se retrouver le 28 avril dernier pour vendre leur maison commune.

Six mois de prison

L’ancien policier a invité son ex-conjointe à venir chez lui à Grabels et lui a proposé une part de gâteau… fourré au cannabis. « Il connaît ma fragilité par rapport au cannabis », a dénoncé la victime lors du procès. « Quand j’avais 21 ans, j’avais goûté un space cake en Hollande. Je ne l’avais pas supporté ». Effectivement, elle est tombée malade et a dû être arrêtée pendant deux jours. Son ex-mari a été condamné à six mois de prison et à verser 1500 euros de dommages et intérêts pour le préjudice moral et 1000 euros pour rembourser les frais de justice.
http://www.ladepeche.fr/actu/france/justice/

Braquage du McDonald's de Villefranche-de-Rouergue : début du procès

Le procès des trois braqueurs présumés du McDonald's de Villefranche-de-Rouergue s'ouvre ce lundi matin, au tribunal de Rodez.
Le 18 avril 2010, trois hommes encagoulés et armés avaient fait irruption dans le restaurant, quelques minutes avant sa fermeture. Au prix de violences contre les cinq employés, qui se retrouvèrent tous avec une incapacité de travail supérieure à huit jours, ils mirent la main sur la caisse et prirent la fuite.


Le lendemain, route de Sanvensa, les forces de l'ordre retrouvèrent les cagoules et vêtements, en partie consumés, ainsi que la caisse contenant 4800 euros et les armes. A la suite des tests ADN, trois individus furent interpellés et présentés au parquet.
 
Ils vont devoir répondre, à partir de ce matin, de faits de soustraction de numéraire en bande organisée et avec arme au préjudice de l'enseigne de restauration rapide, ainsi que de violences sur autrui et de dégradations.
http://www.ladepeche.fr/communes/rodez,12202.html

dimanche 11 septembre 2016

Affaire Girollet : Un quinquagénaire jugé dès mardi à Mâcon pour la mort d'une étudiante en médecine en 2005

Un homme de 54 ans doit comparaître devant les assises de Saône-et-Loire à partir de ce mardi 13 septembre pour la séquestration suivie de la mort d'une étudiante lyonnaise, Anne-Sophie Girollet. Les faits se sont déroulés en 2005 à Mâcon. Le procès doit durer jusqu'au 28 septembre
L'enquête relancée en 2012 grâce à l'ADNEtudiante en troisième année de médecine à Lyon, Anne-Sophie Girollet avait disparu le 19 mars 2005 après un gala de danse, à Mâcon. Le corps de la jeune fille, morte par suffocation, avait été retrouvé le 2 avril 2005, flottant dans la Saône, près d'un pont de Mâcon. Sa voiture avait également été retrouvée dans la Saône, non loin de là.
Après avoir privilégié la piste sentimentale, les enquêteurs avaient travaillé sur celle d'un rôdeur ou d'une rencontre fortuite. Sept ans après les faits, en 2012, de nouvelles expertises ADN avaient permis de déterminer que les traces génétiques retrouvées dans la voiture de la jeune fille appartenaient à Jacky Martin, inscrit au FNAEG (Fichier national automatisé des empreintes génétiques) pour divers vols, recels de voiture et violences. Il a été interpellé en juin 2012.

Un quinquagénaire devant la justice

Originaire de Saône-et-Loire, Jacky Martin, intérimaire au parcours instable, père d'un enfant, a nié les faits lors de son interpellation et tout au long de l'instruction. Selon l'accusation, l'homme a donné de "multiples versions" pour expliquer la présence de son ADN dans la voiture de la victime. Accusé de "séquestration suivie de la mort de la victime", Jacky Martin encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Un vif débat juridique avait eu lieu devant la chambre de l'instruction pour trouver "la qualification la plus adaptée dans cette affaire dont on ne connaît pas les circonstances exactes", a rappelé la procureure de Mâcon, Karine Malara, qui officiera comme avocat général lors de ce procès.
"Ce qu'on sait, c'est qu'Anne-Sophie a été retenue contre son gré pendant une heure et qu'elle a été retrouvée sans vie; la séquestration suivie de mort étant, de plus, punie de la peine la plus lourde", a-t-elle ajouté. La procureure de Mâcon a également précisé que le corps de la jeune fille présentait des "signes de violences sexuelles mais qu'il n'y avait pas de certitude sur le viol", ce qui n'a donc pas été retenu dans le dossier.

Le procès est prévu jusqu'au 28 septembre.


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Procès à Reims des "amants diaboliques", accusés du meurtre d'un militaire

I ls avaient tenté de faire passer l'assassinat du mari, militaire, pour un cambriolage ayant mal tourné, avant de passer aux aveux : les "amants diaboliques" sont jugés de lundi 12 au mercredi 14 septembre devant la cour d'assises de la Marne. 
En janvier 2014, six mois après son mariage avec un sous-officier de la base aérienne 113 de Saint-Dizier, Sophie Thévenet, 24 ans à l'époque, aurait échafaudé un plan pour se débarrasser de son époux, avec la complicité de son amant Sébastien Chantereau, 26 ans, déjà condamné deux fois en 2009 et 2012 pour des faits de violences aggravées. En garde à vue, M. Chantereau explique qu'il a demandé à son médecin de lui prescrire du Zolpidem, un somnifère que sa complice a ensuite administré à son mari, dans un verre de pastis. Il avoue ensuite avoir frappé plusieurs fois la tête de Julien Thévenet sur le sol du garage du domicile du couple, à Somme-Suippe.
Voyant la victime se réveiller, il déclare lui avoir porté des coups de poing, tandis que la mère de famille divertissait ses deux enfants de cinq et un ans dans la maison pour qu'ils ne se rendent compte de rien. Pour terminer sa besogne, il tente de planter une fourche dans le torse du militaire, mais se résout finalement à utiliser une pioche avec laquelle il assène plusieurs coups mortels, dont un perforant de part et d'autre le corps de la victime. 

SMS sans équivoque

Les amants maquillent la scène de crime pour faire croire à un cambriolage qui aurait mal tourné puis, le 27 janvier 2014, Sophie Thévenet prévient la gendarmerie de la mort de son mari, prétendant avoir fait cette sombre découverte au retour d'un week-end avec "un ami d'enfance". Les enquêteurs de la SR de Reims et de la gendarmerie de l'Armée de l'air se penchent sur la vie "chaotique" du couple, car entre Sophie et Julien Thévenet, mécanicien sur les avions Rafale "bridé par son épouse, qui ne lui laissait aucun moyen de paiement à disposition", le mariage avait rapidement viré au fiasco et une procédure de divorce était en cours.
Des SMS échangés entre les amants, "d'une extrême clarté quant à la réalisation de leur macabre projet", sont également découverts pendant les investigations. Au cours de l'un de ses interrogatoires, Sophie Thévenet justifie la décision de tuer son mari dans le but de "conserver la garde de (sa) fille" après le divorce et d'échapper aux "violences" et aux "relations sexuelles forcées par son époux". Des arguments qui auraient incité Sébastien Chantereau à passer à l'acte, explique de son côté l'accusé aux enquêteurs, estimant avoir été "influencé voire aveuglé" par cette femme manipulatrice dont il était "éperdument amoureux". Surnommés les "amants diaboliques" dans les médias, tous deux encourent la réclusion à perpétuité mais tenteront chacun d'atténuer leur part de responsabilité devant la cour.
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samedi 10 septembre 2016

Voiture piégée à Paris : Ornella G. présentée à un juge

Une semaine après la découverte d'une voiture chargée de bonbonnes de gaz, une première personne a été présentée à un juge antiterroriste en vue de sa mise en examen. Derrière le projet d'attentat avorté, un commando de femmes radicalisées, probablement "téléguidées" par l'Etat islamique. Voici nos dernières informations sur cette enquête.
Une voiture chargée de bonbonnes de gaz découverte en plein Paris, un commando de femmes "téléguidées" par Daech, de nombreuses arrestations... C'est un nouveau réseau terroriste prêt à passer l'action que les autorités ont mis en lumière et arrêté cette semaine. LCI fait le point sur l'enquête. 

Ornella G. déférée

Une première suspecte, fichée pour des velléités de départ en Syrie, a été déférée samedi en début d'après-midi en vue de sa mise en examen devant un juge antiterroriste. Le parquet a par ailleurs requis le placement en détention provisoire d'Ornella G., 29 ans. Cette jeune avait été arrêtée mardi dans le Sud avec son compagnon dont la garde à vue vient d'être levée. Ses empreintes ont été retrouvées dans la Peugeot 607 chargée de bonbonnes de gaz découverte le week-end dernier près de Notre-Dame-de-Paris. Selon les premiers éléments de l'enquête, ce véhicule devait servir à un attentat qui a finalement avorté. 


D'après le récit d'Ornella G. aux enquêteurs, les jeunes femmes auraient tenté de mettre le feu à la voiture, en vain. Elles "ont fui à la vue d'un homme qu'elles ont pris pour un policier en civil", rapporte une source proche de l'enquête à l'AFP.  Aux côtés d'Ornella G. se trouvait la fille du propriétaire de la Peugeot 607, Inès M., 19 ans, également fichée S et qui a prêté allégeance au groupe Etat islamique. Les enquêteurs cherchent à savoir si une troisième femme était présente, Sarah H., 23 ans, qui a de nombreuses connexions avec d'autres djihadistes français.



Une explosion à la voiture ratée

Dans cette affaire aux multiples ramifications, tout a démarré après la découverte dans la nuit de samedi à dimanche, près de Notre-Dame-de-Paris, d'une voiture chargée de bonbonnes de gaz et de bouteilles de gasoil. Les feux de détresse sont allumés et le véhicule n'a pas de plaque d'immatriculation. Les enquêteurs ont acquis la conviction que la Peugeot 607 devait servir à un attentat, manqué pour une raison encore indéterminée. Une "cigarette à peine consumée" et une couverture avec "des traces d'hydrocarbures" ont en effet été retrouvées dans le coffre,  a déclaré vendredi le procureur de la République François Molins. Si l'incendie avait pris, "il aurait suffit à entraîner à lui seul la destruction de l'ensemble du véhicule".

D'autres projets d'attentat

C'est cette première enquête sur la voiture suspecte qui a, selon les autorités, permisde déjouer un autre projet d'attaque "imminente", en suivant la piste de la fille du propriétaire de la Peugeot 607. Inès M., 19 ans, est fichée "S" pour des velléités de départ en Syrie. Avec son amie Sarah H., 23 ans, également fichée S, elles se donnent rendez-vous chez Amel S., 39 ans,  à Boussy-Saint-Antoine (Essonne). Jeudi, les policiers ont retrouvé leur trace et s'apprêtent à les arrêter.  Mais Sarah H. repère la voiture banalisée de la police et se jette sur le policier à l'intérieur, lui assénant un coup de couteau. Inès M. se rue également sur un autre policier et elle est blessée en retour par un tir de la police. Mohamed Lamine A., 22 ans, compagnon de Sarah H., et la fille d'Amel S., 15 ans, ont aussi été placés en garde à vue. Le dessein de ces femmes, décrites comme "fanatisées" par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et entrées en contact selon les enquêteurs via la messagerie privée Telegram, "était clairement de commettre un attentat", a indiqué François Molins. Selon la radio RTL, elles projetaient d'attaquer la gare de Lyon à Paris et des gares de l'Essonne. 

http://www.lci.fr/

Biens mal acquis : le fils du président équato-guinéen renvoyé devant le tribunal

Carcassonne: 4 mois avec sursis pour avoir abandonné son fils handicapé

Hier, un homme de 59 ans a été condamné par le tribunal correctionnel. Son ex-femme se bat depuis 30 ans pour obtenir le règlement de la pension.
Divorcé depuis le début des années 80, Philippe, âgé de 59 ans, était jugé par le tribunal correctionnel, hier, pour "abandon de famille". En clair, il était reproché à ce chef d'entreprise de Draguignan (Var), de ne pas avoir versé la pension alimentaire à son ex-femme, qui s'occupe encore, et toujours de leur fils lourdement handicapé... aujourd'hui âgé de 39 ans

Si la prévention inscrite au rôle du tribunal courait du 30 juillet 1983 au 27 janvier 2016, c'est finalement sur la période du 2 janvier 2011 au 2 janvier 2014, - prescription oblige pour la partie antérieure -, que le prévenu a été entendu par la présidente Valérie Reymond. Cette dernière a tout d'abord rappelé au prévenu qu'un jugement rendu le 13 décembre 2007 avait fixé le montant de la pension à 400 € par mois.
"À ce jour, a répondu le quinquagénaire au tribunal, les sommes ne sont toujours pas réglées..." Et Philippe de revenir sur les difficultés rencontrées par son entreprise en 2008, avec un placement en redressement judiciaire. Là, depuis l'adoption d'un plan de continuation, le prévenu a indiqué qu'il se battait depuis quatre ans, "pour revenir à des choses normales. Aujourd'hui, les choses évoluent et je vais faire en sorte de démarrer quelque chose". Une somme de 2 000 € aurait, pour l'heure, été versée...
"Il a préféré fuir ses responsabilités"
Pour les intérêts de l'ex-femme de Philippe, Me Sébastien Leguay a regretté que le prévenu "se retranche, une fois de plus, derrière ses difficultés financières. Un aménagement de la pension, il aurait pu le faire ! Mais il a préféré fuir ses responsabilités..." Et l'avocat carcassonnais de revenir sur "33 ans d'une situation injuste". Avec la naissance de Yohann. Un joli bébé qui a vite accusé une détresse respiratoire et un retard psychomoteur important.
À 39 ans, ce fils est désormais un adulte lourdement handicapé, dont s'occupe sa mère au quotidien. Elle qui n'est plus toute jeune. "Un matin du début des années 80, il a quitté le domicile conjugal et n'est jamais rentré le soir. Là, les 2 000 € qu'il aurait versés, je n'ai encore rien reçu, c'est une tactique, une stratégie", a martelé Me Leguay. "Il nous dit, aujourd'hui, qu'il peut assumer un versement mensuel, que ça va mieux pour lui... Mais qu'est-ce qu'on fait du passif...". Rien que sur la période visée (on oublie la prescrite), la somme due représente 14 400 €.
"Ni un accident, ni une mauvaise passe"
Du côté du ministère public, la substitut Carole Gonzalez a estimé que l'attitude du prévenu n'était "ni un accident ni une mauvaise passe, mais une situation qui s'est éternisée dans le temps". Et de requérir 6 mois de prison avec sursis. Pour la défense de Philippe, Me Patrick Deudon, du barreau de Nice, a souhaité recadrer les débats, en soulignant que le tribunal avait à juger "un élément moral, et non pas la morale de son client. Il a eu tort, mais il s'est expliqué sur la situation. Aussi, avec l'adoption du plan de continuation pour sa société, il a dû s'acquitter de 160 000 € auprès de ses créanciers. Il a fallu qu'il fasse des choix...".
Après avoir délibéré, le tribunal a fait le sien (de choix), et condamné Philippe à une peine de 4 mois de prison avec sursis. Il devra également s'acquitter de la somme de 2 000 €, pour le préjudice subi par la victime. 
http://www.lindependant.fr/2016/09/10/4-mois-avec-sursis-pour-avoir-abandonne-son-fils-handicape,2255239.php