lundi 12 septembre 2016

Assises de l’Oise : l’accusée du meurtre de Lagny avoue, son avocate la contredit

Tout ou presque semblait pourtant clair après les deux premiers jours du procès de Betty Delattre, à Beauvais devant la cour d’assises de l’Oise. Depuis le début, la femme de 69 ans reconnaît avoir tué son compagnon, le 31 août 2013, dans leur maison de Lagny. Sa ligne de défense reposait sur les violences qu’elle subissait au quotidien de la part de Francis Bocquet, et encore une fois lors de cette soirée bien arrosée. Sauf que ce lundi, alors que les experts se sont succédé à la barre, son avocate a tenu un discours bien différent. « Vous êtes en train d’avouer un crime imaginaire », est allée jusqu’à lancer Me Catherine Cleuet.
Pour étayer ses propos, l’avocate de l’accusée s’appuie sur les analyses balistiques. Premier élément troublant, des traces de « particules typiques », pouvant être causées par l’utilisation d’une arme, ont été retrouvées en bien plus grand nombre sur les mains d’un invité que sur celles de Betty Delattre. D’autre part, l’impact de balle relevé sur la victime se trouve à 1,26 m de hauteur. Or, selon les témoins de la scène, l’accusée tenait le fusil à hauteur de hanche lorsque le coup est parti, soit à 90 cm du sol. Impossible, même si l’on imagine que l’arme était inclinée, de constater un tel impact sur Francis Bocquet.

>« Betty Delattre dit qu’elle a tiré mais on n’en a pas la preuve », lâche Me Catherine Cleuet. Devant le doute qui semble s’installer, sa cliente avoue pourtant encore une fois être à l’origine du drame. Le verdict est attendu ce mardi.
 

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