Confondus par une aventure extraconjugale
Quelques déclarations spontanées des deux agresseurs font froid dans le dos. « Susu » glisse tranquillement : « Je n’aurais pas voulu être à sa place (de la victime) » ou encore cette réplique de Thomas Molin : « Je lui ai mis un coup de pied dans la tête pour éviter que son crâne passe sous la voiture ». Fabien Son, le président du tribunal correctionnel, lance interloqué : « Vous parlez de cet homme comme d’un punching-ball ». Ce jardinier sans histoire a été comme « pulvérisé » par cette agression, il souffre de multiples fractures notamment à la face. Il bénéficie de 30 jours d’ITT.« Pour l’instant, il ne peut plus marcher », annonce Zaïda Moulay, le substitut du procureur. Encore terrorisée par ce qu’elle vient de vivre, la victime n’a pas eu le courage de se retrouver devant ses bourreaux. Elle a juste fait une petite déclaration lue par Fabien Son qui décrit dans quel état de nerfs elle se trouve, d’autant plus qu’elle souffre déjà de problèmes cardiaques et de troubles liés à l’angoisse.
C’est une aventure extraconjugale de Mamadou Taraoré, le prévenu le plus âgé, seulement poursuivi pour le recel de la Clio, qui a permis de confondre les deux autres. Lundi dans la nuit, celui-ci quitte le domicile conjugal pour rejoindre sa maîtresse à Revigny. Des gendarmes de Bar-le-Duc sont en mission. Ils sont dans le secteur pour essayer d’intercepter le (ou les) voleurs d’une 306 volée dans le secteur.
« Victime de son environnement »
Pour cela, leur break est équipé de deux caméras qui scannent toutes les plaques d’immatriculation que le véhicule croise. Du matériel high-tech, mis à disposition des militaires depuis un an. Ils tombent par hasard sur la Clio conduite par le compagnon volage. Elle est répertoriée depuis la veille dans les véhicules volés. En garde à vue, le conducteur « balance » Thomas Molin qui, interpellé quelques heures plus tard, balance « Susu ». Malgré le jeune âge des prévenus notamment des deux agresseurs, Zaïda Moulay a requis 4 ans de prison ferme pour Thomas Molin et Sullivan Lequeux. Ainsi que deux ans d’emprisonnement pour Mamadou Taraoré.Pour sa plaidoirie, Me Mougenot-Mathis s’est efforcée de bien dissocier les personnalités des trois prévenus. « Susu » est « victime de son environnement familial, son père est bien connu de la juridiction barisienne. » Thomas Molin « effectue une formation dans le bâtiment, il gagne 310 €. » Quant à Mamadou Taraoré, il n’a qu’un rôle périphérique à l’affaire. Sullivan Lequeux a écopé de trois ans de prison dont 18 mois avec sursis. Thomas Molin est condamné à la même peine avec la révocation totale du sursis qui planait sur sa tête depuis une précédente condamnation. Mamadou Taraoré, se voit infliger une peine de 8 mois d’emprisonnement et la révocation partielle d’un sursis de quatre mois concernant une ancienne affaire.
http://www.estrepublicain.fr/meuse/2013/04/25/vas-y-c-est-un-vieillard
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