"Mon client a été plongé dans le coma après les faits et a aujourd'hui une infirmité permanente avec un bras qui est mort et une jambe qui traîne", a indiqué à l'AFP Me Olivier Connille, conseil de Michaël Verrelle, 34 ans. Selon lui, l'affaire aurait pu relever de la cour d'assises. "Le tribunal a indiqué que mon client était clairement une victime. Or cela était loin d'être évident. Cela faisait cinq ans que l'on se bagarrait pour le faire reconnaître", a ajouté l'avocat. Dans la nuit du 23 au 24 avril 2010, le jeune homme avait été matraqué par un policier de la BAC qui intervenait, avec trois autres collègues, dans le cadre d'une rixe entre jeunes en état d'ébriété à laquelle était mêlé MIchael. "A plusieurs reprises", ce policier avait frappé la victime avant de la faire volontairement tomber au sol provoquant son coma, selon une source judiciaire à l'époque des faits.
Mickaël, aujourd'hui âgé de 34 ans, s'est exprimé juste avant ce jugement dans les colonnes du Parisien. Sa colère n'a pas faibli "Je suis handicapé à vie, hémiplégique du côté droit. Je ne peux plus bouger mon bras, je marche difficilement avec une béquille. J'ai une plaque dans le crâne car j'ai eu un trou dans la tête lors de l'agression. Et maintenant, j'ai du mal à parler", confie-t-il.
"Aujourd'hui, je ne peux plus travailler. Ma vie est fichue. Je ne peux plus rien faire. Je dois être assisté 7 jours sur 7, matin, midi et soir. Des auxiliaires de vie viennent m'aider à manger, couper ma viande. Ma mère m'assiste aussi beaucoup car ma compagne est partie. Heureusement qu'il me reste mes deux enfants de 8 ans et 9 ans et demi. Ce sont eux qui me font tenir", explique-t-il.
http://lci.tf1.fr/france/justice/trois-ans-ferme-pour-un-policier-qui-avait-violemment-frappe-8575025.html
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