mardi 10 juin 2014

Bayonne : un docteur de l'hôpital prend fait et cause pour Nicolas Bonnemaison

Le docteur Cécile Lafitte, psychiatre et chef de service au Centre hospitalier de la Côte basque (CHCB) vient d'écrire une lettre ouverte à son confrère le docteur Nicolas Bonnemaison, ex-responsable de l'Unité hospitalière de courte durée (UHCD) et qui répond, à partir de ce mercredi, devant la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques à Pau, de sept cas d'empoisonnement sur des patients en fin de vie, en 2010 et 2011 (voir la chronologie interactive).
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Ce courrier, qu'elle décrit comme un geste « au-delà de son amitié » pour son confrère, la praticienne l'a envoyé à la presse quotidienne régionale et nationale. Le docteur Cécile Lafitte y assure son soutien personnel au docteur bayonnais de 53 ans dont elle a eu « la chance de croiser la trajectoire hospitalière depuis plus de vingt ans ».
Elle loue ainsi les qualités de son confrère à propos duquel elle a entendu « tant d'inconnus souhaiter que leur médecin traitant (lui) ressemble ».
Surtout, la consoeur de l'ex-urgentiste prend fermement position contre la radiation prononcée en janvier 2013 par la chambre disciplinaire de première instance de l'Ordre des médecins d'Aquitaine à l'encontre du docteur Nicolas Bonnemaison. Une décision confirmée en appel par la chambre disciplinaire nationale de l'Ordre des médecins, à Paris, mi-avril 2014.
« Ils l'ont lourdement condamné avant le procès. Il ne pourra plus exercer, c'est insupportable. Si Nicolas a commis une erreur, c'est à la justice de le dire, mais pas à cette juridiction d'exception », s'emporte la psychiatre.
Depuis plusieurs années, le docteur Cécile Lafitte fait partie d'une fronde contre le Conseil national de l'ordre des médecins, sous l'appellation Contre Ordre 64, dans le sillage d'un mouvement national.
« Nous avons été plusieurs à refuser de payer notre cotisation annuelle obligatoire de 300 euros. Nous étions une quarantaine sur le département. Mais la lutte était perdue d'avance, c'est l'histoire du pot de terre contre le pot de fer. »
La psychiatre s'exprime malgré la note interne diffusée le 22 avril par la direction du CHCB, enjoignant les personnels au silence, mais après en avoir informé sa direction. Pour l'hôpital, elle appréhende le procès, auquel elle n'assistera pas. « Ce qui nous arrive, c'est un séisme. On aura beaucoup de mal à s'en remettre », avance la psychiatre.

http://www.sudouest.fr/pyrenees-atlantiques/bayonne/

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