vendredi 13 avril 2018

Affaire Kulik : l'enquête ne sera pas réouverte

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L'affaire était suspendue à une lettre anonyme versée au dossier le 6 mars dernier. Les magistrats devaient décider s'ils relançaient l'instruction judiciaire ou s'ils renvoyaient simplement Willy Bardon, seul suspect vivant dans l'affaire, devant la cour d'assises de la Somme.
Willy Bardon, seul suspect vivant dans l'affaire d'Élodie Kulik, sera renvoyé devant la cour d’assises de la Somme. La décision a été prise ce vendredi matin par les magistrats de la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Amiens. Une décision en suspens depuis le 6 mars dernier, lorsqu'une nouvelle pièce a été versée au dossier Kulik, à savoir une lettre anonyme désignant une personne qui aurait des renseignements sur Willy Bardon et son entourage. 

Avec cette lettre, les juges ont découvert que la gérante d’un bar du secteur avait l’habitude de croiser dans son établissement Willy Bardon en compagnie de deux hommes. Ils devaient donc décider s'ils allaient auditionner ce témoin ou non.
Le parquet d'Amiens a décidé de clore l'instruction en février 2016 après 14 ans d'enquête et pour laquelle il n'y a toujours pas eu de procès.

Elodie Kulik, 24 ans, directrice d'une agence bancaire à Péronne, avait été violée puis étouffée en janvier 2002. Son corps avait été retrouvé en partie calciné dans un champ à quelques kilomètres, à Tertry.

Avant d'être tuée, la jeune femme avait eu le temps d'appeler avec son téléphone portable les pompiers qui avaient distingué, derrière la voix de la victime, au moins deux voix d'hommes avec un fort accent picard.
10 ans plus tard, l'enquête avait connu un tournant avec l'identification par recoupement d'ADN d'un suspect, Grégory Wiart, mort dans un accident de voiture quelques mois après le meurtre. Willy Bardon était l'un de ses amis. 

L'enregistrement de l'appel d'Elodie Kulik aux pompiers juste avant sa mort, est, selon la défense de Willy Bardon, le seul élément à charge de l'accusation.

La voix de Willy Bardon avait été reconnue par l'ancienne compagne de Grégory Wiart et par cinq des six hommes placés en garde à vue en même temps que lui en janvier 2013, ainsi que dans une première expertise. Le mis en examen avait lui-même dit aux enquêteurs que la voix sur la bande sonore ressemblait à la sienne, avant de se rétracter, en niant toute implication dans l'affaire. 
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