mardi 24 mars 2015

Cinq policiers de la Bac de Stains en garde à vue pour corruption aggravée

Cinq policiers de la brigade anti-criminalité de Stains, en Seine-Saint-Denis, sont en garde à vue depuis lundi après-midi dans le cadre d'une information judiciaire ouverte il y a un an par le parquet de Bobigny pour des faits présumés de corruption active.
Après la bac nord de Marseille et le vol de cocaïne au 36 quai des orfèvres, c'est une nouvelle affaire explosive pour la police. Cinq policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) de Stains en Seine-Saint-Denis, -quatre hommes et une femme -ont été interpellés et placés en garde à vue lundi après-midi dans les locaux de l'inspection générale de la police nationale (IGPN). Selon nos informations, ils ont été interpellés "dans le cadre d'une information judiciaire contre X ouverte le 22 mai 2014, soit il y a près d'un an, pour des faits de participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un ou plusieurs crimes", a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information du Point.fr. 
Ces agents sont soupçonnés d'avoir pris possession de marchandises et d'argent à des dealers depuis au moins deux ans, en échange de l'abandon des poursuites à leur encontre, mais aussi de s'être servis dans des scellés judiciaires. La drogue était revendue par des fournisseurs protégés par ces mêmes policiers. 
Selon Le Point.fr, les policiers n'auraient pas hésité à menacer leur supérieure hiérarchique. C'est ainsi, selon nos informations, que la commissaire de Stains aurait notamment retrouvé son véhicule personnel dégradé à Paris après avoir menacé de muter certains d'entre eux. Cette dernière aurait déposé plainte auprès du parquet de Bobigny et une enquête distincte a été ouverte pour ces faits. La commissaire a été depuis mutée à sa demande.
Selon nos informations, les policiers sont soupçonnés de neuf chefs d'inculpation dont notamment "intrusion frauduleuse dans le fichier de police Keops, faux en écriture publique, vols aggravés, violences aggravées, modification de scène de crime ou encore violation de domicile par personne dépositaire de l'autorité publique. Leurs gardes à vue peuvent durer quatre jours.
En octobre 2014, déjà, deux policiers de la BAC départementale de Seine-Saint-Denis avaient été mis en examen et écroués pour leur participation supposée à un trafic de voitures volées.
 

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