mercredi 18 mars 2015

Marine Le Pen déboutée en appel face à Nicolas Bedos

Salope fascisante" n'est pas une insulte. Ainsi en a décidé la cour d'appel de Paris qui a débouté Marine Le Pen des poursuites engagées contre Nicolas Bedos, déjà relaxé en première instance. La présidente du FN estimait que l'humoriste avait proféré des injures à son encontre dans l'hebdomadaire Marianne.
Marine Le Pen a été déboutée mercredi par la cour d'appel de Paris des poursuites pour injure que la présidente du Front national avait engagées contre l'humoriste Nicolas Bedos, qui l'avait qualifiée de "salope fascisante" dans l'hebdomadaire Marianne.
Dans une chronique parue le 14 janvier 2012, Nicolas Bedos évoquait les expulsions menées l'année précédente, sous la présidence Sarkozy, alors que Claude Guéant était ministre de l'Intérieur: "La droite entend ainsi lutter contre la montée de l'extrême droite. 'Ne laissons pas le terrain à Marine, la VRAIE méchante' (...) Sauf que personne n'empêchera quelques idéalistes rigides de penser qu'à force de singer la salope fascisante celle-ci est déjà au pouvoir: (...) on l'appelle Claude Guéant".
Un style "pamphlétaire" pas injurieux
Mme Le Pen avait porté plainte, mais n'avait poursuivi que le terme "salope". Le directeur de publication de Marianne, Maurice Szafran, était poursuivi pour "injure" et Nicolas Bedos, auteur de la chronique, pour "complicité". Ils avaient été relaxés en première instance, mais Marine Le Pen avait fait appel.
La 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris avait estimé qu'il était "parfaitement clair pour tout lecteur que la chronique en cause se situe dans un registre aux accents délibérément provocateurs et outranciers, revendiqué comme tel".
Pour le tribunal, ce style "pamphlétaire" n'était pas contradictoire avec la "polémique politique" accusant M. Guéant - lui-même décrit comme "une tête de bite sous Prozac" - de "singer" l'extrême droite. Les motivations de la cour d'appel n'étaient pas disponibles dans l'immédiat.
 

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