jeudi 6 mars 2014

Enquête pour trafic d'influence : l'avocat de Sarkozy et un haut magistrat perquisitionnés

Ces perquisitions sont intervenues une semaine avant que la Cour de cassation ne décide d'annuler ou non, le 11 mars, la saisie des agendas de Nicolas Sarkozy par le juge Jean-Michel Gentil dans le cadre de son enquête sur l'affaire Bettencourt.

L'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, a été visé mardi par une perquisition dans une enquête contre X pour trafic d'influence et violation du secret de l'instruction, en lien avec les agendas de l'ex-président saisis dans l'affaire Bettencourt, ont indiqué mercredi des sources proches du dossier qui confirmaient une information de L'Express. Un haut magistrat, Gilbert Azibert, a également été la cible de ces perquisitions menées à Paris, Nice et Bordeaux.

Sans confirmer l'identité des personnes visées, une source judiciaire a indiqué que dans le cadre de cette information judiciaire ouverte le 26 février, la première diligentée par le nouveau parquet national financier, "plusieurs perquisitions ont été menées le 4 mars aux domiciles respectifs d'un avocat et d'un magistrat du parquet général de la Cour de cassation ainsi que dans leurs locaux professionnels". "Aucune personne n'a été mise en examen et l'information judiciaire se poursuit", a poursuivi la source judiciaire. 

Suite le 11 mars 
Cette information judiciaire est la première diligentée par le nouveau parquet national financier. Elle est menée par les juges d'instruction Patricia Simon et Claire Thépaut, du pôle financier du Tribunal de grande instance de Paris. Elle est confiée à l'Office central contre la corruption et les infractions financières et fiscales de la police judiciaire. Ces perquisitions sont intervenues une semaine avant que la Cour de cassation ne décide d'annuler ou non, le 11 mars, la saisie des agendas de Nicolas Sarkozy par le juge Jean-Michel Gentil dans le cadre de son enquête sur l'affaire Bettencourt. Tout en préconisant la validation de la quasi-totalité de la procédure dans le volet "abus de faiblesse" de l'affaire Bettencourt, l'avocat général s'était prononcé le 11 février pour l'annulation des saisies des agendas.
Le magistrat qui avait pris ces préconisations n'était pas Gilbert Azibert, qui est affecté à une chambre civile et n'est donc pas amené à intervenir dans ce dossier. Des passages de ces agendas présidentiels ont été versés à la procédure de l'affaire de l'arbitrage dont a bénéficié Bernard Tapie dans son litige avec le Crédit Lyonnais sur la revente d'Adidas
 

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